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L’opposant congolais Etienne Tshisekedi a lancé mardi depuis Bruxelles un appel solennel au peuple pour contraindre le régime finissant du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, à quitter le pouvoir.

Je lance un appel solennel à notre peuple de demeurer mobilisé, de manière permanente, pour contraindre ce régime finissant à quitter le pouvoir, en usant de tous les moyens que nous confère l’article 64 de notre Constitution, a déclaré dans un communiqué le président du principal parti d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS).

Opposant historique aux régimes successifs du dictateur Mobutu Sese Seko, de Laurent-Désiré Kabila puis de son fils Joseph, Etienne Tshisekedi, 82 ans, a lancé cet appel depuis Bruxelles, où il poursuit sa convalescence, au deuxième jour de violences à Kinshasa entre policiers et jeunes hostiles au président Joseph Kabila.

L’article 64 de la constitution congolaise stipule que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Mais il ajoute que toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat.

Le régime d’imposture, en place à Kinshasa, ne cesse de multiplier les actes irresponsables de provocation, plongeant ainsi la nation dans une impasse totale qui risque d’installer un climat de chaos généralisé, avertit M. Tshisekedi, qui assure n’avoir jamais cessé de demander au peuple de se mobiliser pour réclamer pacifiquement ce qui lui revient.

L’opposant demande également à la communauté internationale de protéger la population congolaise en proie à des actes de barbaries. S’adressant aux soldats et policiers, il les enjoint de protéger le citoyen et non d’obéir à des ordres pervers, qui visent à tuer des hommes et des femmes sans défense.

Kinshasa a connu mardi une deuxième journée de violences entre policiers et jeunes hostiles au président Joseph Kabila. La mairie d’un quartier de la capitale a été incendiée, en marge de l’examen d’une nouvelle loi électorale controversée. La capitale de l’ancien Congo belge était par ailleurs privée d’internet, sur ordre des autorités et a été le théâtre de nombreuses scènes de pillages.

M. Tshisekedi avait contesté en 2011 sa défaite face au président Joseph Kabila, dénonçant des fraudes et se proclamant président-élu. Il avait annoncé en novembre se préparer pour la présidentielle de 2016.

AFP

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