La République démocratique du Congo a acheté deux Airbus A320 d’occasion à Alitalia pour sa future compagnie aérienne nationale Congo Airways, a-t-on appris samedi auprès d’une source proche de la transaction.
Selon cette source, les deux appareils [achetés à la compagnie italienne] datent de 2007-2008.
Le coût d’achat total des deux avions s’élève à 50 millions de dollars, selon une source proche du gouvernement.
Dans un entretien à l’AFP en avril, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo avait annoncé que la RDC était intéressée par l’acquisition de deux appareils moyen-courrier A320 en crédit-bail pour sa nouvelle compagnie aérienne publique.
Le fait d’avoir finalement opté pour un véritable achat plutôt que pour une location est un gage de crédibilité donné par l’État et Congo Airways, estime la source familière du projet interrogée par l’AFP.
Dans un entretien diffusé samedi par la chaîne de télévision France 24, M. Matata a confirmé l’acquisition de deux A320 par Congo Airways.
Le tout premier Airbus arrive au mois de juillet et le deuxième Airbus arrive au début du mois d’août, a déclaré le Premier ministre dans cet entretien, indiquant que le vol inaugural de la compagnie devrait avoir lieu au mois d’août.
La direction de Congo Airways, auprès de laquelle Air France est engagée par un contrat d’assistance technique, a été formellement installée au premier trimestre.
La société est actuellement en pleine phase de recrutement.
Aux termes du projet retenu, la nouvelle compagnie aérienne commencerait par desservir huit villes en RDC et passerait à 14 destinations intérieures au bout de trois ans.
Dans la perspective du développement de la compagnie, qui pourrait ensuite déborder du cadre des frontières de la RDC, les autorités envisagent l’achat d’autres appareils, neufs, à l’avionneur européen Airbus, avait indiqué M. Matata en avril.
Immense pays au coeur de l’Afrique, la République démocratique du Congo est actuellement dépourvue de compagnie aérienne nationale.
L’essentiel du trafic aérien est assuré par des vols affrétés par la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) ou le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que par deux compagnies locales, CAA, et Korongo, toutes deux sur la liste noire des compagnies aériennes établies par l’UE (comme la cinquantaine de compagnies enregistrées dans le pays et dont la plupart n’assurent plus de vols).
Le développement de la nouvelle compagnie aérienne doit s’accompagner d’une remise à niveau des infrastructures de transport aérien dans ce pays parmi les moins développés au monde mais qui connaît depuis 2010 une croissance économique supérieure à 7% chaque année.
Jeudi, le président congolais Joseph Kabila a inauguré la nouvelle aérogare et la nouvelle tour de contrôle censées améliorer la sécurité aérienne et l’accueil des passagers à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa.
AFP
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