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Le député de l’opposition et président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement  (Ecidé) Martin Fayulu a été libéré dimanche vers 21h20 heures locales. Il avait été interpellé en début d’après-midi de la même journée par huit  personnes dont cinq militaires armés et trois personnes habillées en civils.


Joint par Radio Okapi après sa libération, Martin Fayulu dit ignorer jusqu’à présent les raisons de son « enlèvement ». Il indique cependant avoir été tabassé et emmené de force depuis son bureau à la Demiap, les renseignements militaires.

«Les gens sont venus dans mon bureau. Cinq militaires armés. Comme s’ils avaient des gilets par balles avec trois civils. Ils sont venus chez moi pour dire qu’il y avait la bagarre chez nous. Je leur ai dit qu’il n’y avait pas de bagarre. Ils m’ont demandé d’ouvrir ma voiture. J’ai ouvert la voiture. Ils ont vu des documents que nous distribuons aux congolais pour leur dire que mardi 16 février, c’est journée ville morte sur toute l’étendue de la république. Et là ils m’ont dit que je dois aller chez leur chef. Je dis mais non et pourquoi. Moi je ne connais pas votre chef. Et ils ont commencé à me brutaliser. Ils m’ont tabassé, ils m’ont blessé et ils m’ont jeté dans leur jeep. Ils m’ont amené à la demiap », a-t-il rapporté.
Martin Fayulu accuse la police d’avoir pris toutes ses affaires sans donner plus des précisions.


Sur son compte Twitter, le président de l’Assemblée nationale Aubain Minaku avait confirmé dimanche dans la soirée la libération de Martin Fayulu, précisant avoir saisi le procureur général de la république pour faire respecter les principes constitutionnels dans la procédure de l’arrestation d’un député national.

Le même dimanche, le ministre le ministre des Relations avec le Parlement, Triphon Kin-kiey Mulumba, avait pour sa part affirmé que le député Martin Fayulu avait été interpellé et non enlevé.

«L’information que moi j’ai est que le député a été interpellé sur l’avenue de l’Enseignement et a été conduit devant un magistrat parce que c’est une question de flagrance. Je ne sais pas quel document il avait avec lui mais on parle des tracts qui l’aurait avec lui», a expliqué le ministre.

Le secrétaire général de l’Ecidé avait dénoncé des intimidations à l’endroit de son président.

«Nous sommes convaincus que c’est de l’intimidation. Vous savez que Martin Fayulu a lancé un appel à la ville-morte pour le 16 février. Et depuis un temps, il fait l’objet des menaces et intimidations auxquelles nous n’allons pas céder», a-t-il souligné. 

Radio Okapi

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