Plusieurs regroupements de l’opposition ont appelé à des manifestations pacifiques en RDC pour protester contre le dernier arrêt de la Cour constitutionnelle relatif à la fin du mandat du président de la République, réclamer l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels et manifester la solidarité envers les habitants de Beni victimes des tueries répétées depuis deux ans.
A Beni, dans le Nord-Kivu, la marche a été dispersée par la police. Quelques militants de l’opposition qui avaient emprunté le boulevard du 30 Juin malgré le quadrillage de la ville par police ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène. Le coordonnateur de la dynamique de l’opposition à Beni dénonce ce qu’il qualifie «dérive dictatoriale». Jusque vers midi, heure locale, les activités étaient paralysées dans la ville.
A Lubumbashi, la marche n’avait pas encore commencé à midi. Les organisateurs disent attendre l’arrivée des leaders de l’opposition pour donner le coup d’envoi.
Au centre-ville, un important dispositif policier a été déployé notamment à la grande place de la Poste, à la place de la Gare, au rond-point Tunnel et au Carrefour.
Les activités tournent normalement. Les magasins et marchés sont ouverts et les écoles fonctionnent sans problème.
A Kalemie et Moba, les manifestants de l’opposition ont aussi été dispersés. A Kalemie, la manifestation a été dispersée au niveau du marché des refugiés, à plus ou moins 500 mètres de la place Kisebwe, point de départ de la marche. Des membres de l’UNADEF et du PND, deux partis d’opposition, ont dénoncé à Radio Okapi l’interpellation de leurs camarades.
Signe de la tension qui a régné dans la ville, les activités commerciales tournaient au ralenti à la place Kisebwe jusqu’à 11 heures locales, malgré les appels lancés par la police.
A Moba, situé à plus de 300 km de Kalemie, la matinée a été mouvementée. Le quartier Kirungu a connu un début de marche vers 7h30 locales. La manifestation a vite été dispersée à coups de balles tirés par la police, rapporte une source proche de la société civile. Trois personnes auraient été interpellées, affirme cette source.
Toutes nos tentatives pour entrer en contact avec les autorités n’ont pas abouti.
Radio Okapi
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