Le sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour révèle que dans ses entretiens avec les hauts responsables congolais au cours de sa visite, les opposants et les manifestants sont dénigrés et stigmatisés.
«J’ai remarqué une tendance parmi les hauts responsables congolais à dénigrer l’opposition entière et presque tous les manifestants comme des criminels, des voyous, des violeurs, des drogués. Nous n’acceptons pas cette caractérisation», dénonce Andrew Gilmour.
Selon lui, cette image contraste avec celle des personnes avec qui il a échangé.
«J’ai rencontré des dizaines des représentants de la société civile à Lubumbashi, à Goma et à Kinshasa, des dizaines des défenseurs des droits de l’homme qui m’ont semblé être sincères, professionnels et respectables. Et plusieurs d’entre eux faisaient partie des manifestants de septembre et ont l’intention de manifester bientôt. J’ai été impressionné par leurs convictions et leur demande de respecter la constitution», fait-il remarquer.
Andrew Gilmour met les autorités du pays et les opposants devant leurs responsabilités et les invite tous à la retenue.
«Pour nous, c’est clair que tout le monde doit assumer ses responsabilités. D’abord, ceux qui organisent les manifestations devraient s’abstenir d’inciter à la violence. Et de la part des autorités, leur responsabilité est de créer un environnement où les Congolais peuvent exercer leurs droits encadrés dans la constitution», indique le sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l’homme.
Andrew Gilmour qui reconnait une amélioration dans la situation des droits de l’homme en RDC depuis vingt ans note qu’il « il y a encore un long chemin à parcourir et des menaces à surmonter ».
(radio okapi via www.diaspordc.com)
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