Le débat au sein de la commission Tom Santos des droits de l'homme du Congrès américain a porté mardi 29 novembre à Washington sur la RDC. La démocratie et la situation de droit de l’homme dans ce pays demeurent confuses et volatiles à trois semaines de la fin constitutionnelle du mandat de Joseph Kabila au pouvoir, ont affirmé les intervenants.
Fred Bauma du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), Ida Sawyer de Human Rights Watch et Tom Perriello, envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, sont parmi ceux qui pris la parole en présence des quelques proches du président Joseph Kabila.
D’après Tom Malinowski, secrétaire d'État adjoint américain pour la démocratie et les droits de l'homme cité par la Voix de l'Amérique, «il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé au Burundi [...] Cela peut arriver en RDC, à une plus grande échelle mais je suis confiant qu'ils n'ont pas encore franchi cette ligne. La porte est encore ouverte pour le président Kabila et l'opposition pour s'entendre».
De son côté, selon la VOA, Ida Sawyer a rappelé que depuis 2015, les autorités de la RDC avaient arrêté et torturé des centaines d'activistes des droits de l'homme; sans compter des cas d’attaques des sièges des partis politique, des corps brulés puis dissimulés ou jetés dans le fleuve Congo.
Elle considère la médiation menée par l'Église catholique comme "la meilleure solution" pour arriver à un accord avant le 19 décembre. Les évêques poursuivent en effet leur mission de bons offices entre les signataires de l’accord politique du 18 octobre et les non-signataires, regroupés au sein du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
Fred Bauma a, quant à lui, dénoncé le fait que «les autorités [congolaises] disent n’avoir pas d’argent pour les élections, mais ils dépensent des millions pour faire du lobbying même là aux Etats-Unis». L'activiste de la Lucha, cité toujours par la VOA, plaide ainsi pour l’accroissement des sanctions financières contre ceux impliqués dans ces malversations et dans la répression des manifestations pacifiques.
Toutes ces auditions ont eu lieu en présence du sénateur de la majorité She Okitundu et Kikaya bin Karubi, le conseiller diplomatique du président Kabila. Mais ces derniers n’ont pas pris la parole devant le Congrès.
(radio okapi via www.diaspordc.com)
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