La mise en œuvre de l’accord issu du dialogue politique de la Cité de l’UA à Kinshasa piétine. La plupart des délais consignés dans ce document ne sont pas respectés. 43 jours après la signature de cet accord, le Premier ministre nommé n’a toujours pas formé le gouvernement d’union nationale. Le comité de suivi de l’accord n’est pas encore installé.
Selon l’article 17 de cet accord, les parties prenantes au dialogue se sont accordées qu’il serait procédé, dans les 21 jours de la signature de l’accord, à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Plus d’un mois après la signature de cet accord, le premier ministre nommé continue les consultations pour la formation du gouvernement.
La Majorité présidentielle (MP) soutient que la mise en œuvre de l’accord a été déjà amorcée par le chef de l’Etat, avec la nomination d’un Premier ministre.
«A notre niveau, nous n’avons plus de problème. Il faut plutôt demander au Premier ministre ce qu’il attend pour former le gouvernement», affirme un membre de cette plate-forme.
Certains membres de l’opposition politique estiment que le non-respect des dates est une habitude des Congolais. Mais ce qui compte, confie Steve Mbikayi, c’est l’aboutissement heureux du processus électoral.
Quelques délégués de la société civile ayant pris part au dialogue pensent que la formation d’un gouvernement qui satisfasse les aspirations de toutes les parties prenantes ne peut pas être automatique. Elle requiert du temps.
Par ailleurs, le comité de suivi dudit accord devait tenir sa séance de travail inaugural et adopter un règlement intérieur un mois après sa signature. A ce jour, le comité de suivi n’est toujours pas mis en place.
L’article 14 de l’accord, pour sa part, indique que dans les 20 jours de sa signature, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devait préparer un budget détaillé pour l’ensemble du processus électoral et le soumettre au gouvernement.
Le président de cette institution, Corneille Nangaa, affirme avoir déjà soumis au gouvernement sortant le budget détaillé des élections, sans autres précisions.
Le chronogramme de l’accord politique est donc bousculé. Pendant ce temps, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) poursuit sa mission de bons offices entre le camp des signataires de cet accord et celui des non-signataires regroupés au sein du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Ces derniers réclament la convocation d’un «vrai dialogue» pour discuter de prochaines élections.
(radio okapi via www.diaspordc.com)
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