L’ONG Human Rights Watch (HRW) recommande aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies qui viennent en visite en RDC d’exhorter le président Kabila à se retirer à la fin de son mandat pour éviter une crise plus étendue, et appuyer les efforts visant à assurer sa sécurité ainsi que celle de sa famille après la présidence.
«Dans le cas où le Président Kabila ne quitterait pas ses fonctions, lui recommander avec insistance, au minimum, à s’engager publiquement à se retirer à une date précise avant fin 2017. Promouvoir des mesures claires et spécifiques pour veiller au respect de ces engagements et exposer clairement les conséquences internationales s’il ne s’y tenait pas », demande également l’ONG américaine dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU dont une délégation se rendra vendredi en RDC.
Pour HRW, si le président Joseph Kabila reste au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat autorisé par la constitution le 19 décembre, « il existe un risque réel que des manifestations éclateront, que les forces de sécurité répondront par un usage excessif de la force, et le pays pourrait sombrer dans une violence et un chaos d’une ampleur considérable ».
L’ONG recommande aux membres du conseil de sécurité à « appliquer de toute urgence des sanctions ciblées de la part des Nations unies à l’encontre des fonctionnaires des services de renseignements et des forces de sécurité et des représentants du gouvernement responsables de la violente répression et d’autres graves violations des droits humains ».
Elle leur recommande aussi d’appeler le gouvernement à autoriser les observateurs indépendants des droits humains à accéder aux centres de détention, y compris ceux de l’Agence nationale de renseignements (ANR), à autoriser les groupes internationaux et congolais de défense des droits humains à travailler sans aucune ingérence.
La lettre de HRW exhorte la MONUSCO à déployer un plus grand nombre de soldats de la paix dans les zones susceptibles de voir des actes de violence politique éclater, y compris à Kinshasa, la capitale de la RDC.
Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, contacté par Radio Okapi, déclare que son gouvernement « ne réagira plus jamais à ce genre de bêtises ».
(Radio Okapi via www.diaspordc.com)
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