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Plus que 48 heures pour connaître  la nouvelle configuration  de la scène  politique congolaise. A la lecture des documents  de travail  émanant  des parties prenantes aux négociations directes sous bons offices des prélats catholiques au centre interdiocesain, l’on croit savoir que la répartition des responsabilités est un déterminant  fondamental dans la sécurisation de la cohésion au sein des institutions.


Dans une telle hypothèse, nombreux  observateurs  se posent des questions sur l’avenir du 1er ministre récemment nommé Samy Badibanga que les nouvelles  phases des négociations  directes ont stoppé le processus qui devait  aboutir à son installation officielle.

Inévitablement, une question majeure se glisse dans les équations de l’opinion : « Gouvernera ou gouvernera pas?  »

Un analyste fait remarquer que le Rassemblement (Rassop) est le meilleur interlocuteur légitime de la majorité présidentielle et de ses alliés.

Il s’appuie sur le fait que cette force mobilise les foules humaines (voir au delà des centaines de milliers) mieux que d’autres à  la contestation  du glissement.

Il indique à  ce sujet qu’à  la suite de la suspension de la participation du MLC aux pourparlers ; la caravane a continué son bonhomme  de chemin.


Selon la même source, il est difficile d’imaginer le Rassop aller jusqu’au bout des négociations  sans obtenir l’une des deux têtes de l’exécutif: la présidence de la république ou la direction du gouvernement.

Le premier étant presque acquis à la majorité, le second ne pourra venir que du Rassop dont Samy Badibanga n’est pas membre.

Au cours d’une conférence de presse, le secrétaire  général de l’Udps a expliqué qu’on ne peut pas être du rassemblement  sans émaner de l’une des composantes de cette organisation, rappelant que Badibanga a été  « exclu » de l’udps depuis des années.

Mais ce qui compromet davantage le 1er Ministre nommé c’est l’affaire de la double nationalité (belge et congolaise ) dévoilée par Olivier Kamitatu.

Le Ministre sortant de la justice a délivré  au nouveau 1er Ministre une attestation dans laquelle il prend acte de sa renonciation à sa nationalité Belge acquise par naturalisation.

Ce document aggrave le cas Badibanga, a  indiqué  un membre de la majorité  qui a requis l’anonymat.

Il explique qu’à travers cet acte Samy Badibanga a avoué  détenir deux nationalités le jour de sa nomination, violant ainsi de manière  flagrante  la constitution.

Un cartel des députés  de l’opposition  s’en est d’ailleurs saisi et promet de saisir  la cour constitutionnelle  en vue d’obtenir l’invalidation  de son mandat parlementaire.

Cependant, Samy Badibanga et Vital Kamerhe auront été  la cheville ouvrière de l’accord  de la cité  de l’Union Africaine.

S’ils n’avaient pas livré bataille à  cette étape des négociations, l’ex premier ministre togolais Edem Kodjo serait toujours entre marteau et enclume , et l’actuel phase des pourparlers  aurait eu du mal à  se tenir.

Ayant donc joué  un rôle  de premier  plan , la majorité  n’aura pas bonne conscience  en les laissant  sur le bord de la route à  l’image  « d’un citron pressé ».

En conséquence [ les hommes politiques qui font autorité ] font savoir que le Premier ministre a toutes les chances de conserver sa casquette  à  condition  que le sphynx et viel opposant lui confère  une nouvelle onction « politique ».

Ce qui est  loin , très  loin d’être un gibier dans le sac.

Rachel Kitsita

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