Au moins 40 personnes ont été tuées, dont 5 femmes et 2 enfants, au cours des événements du 19 décembre, indique dans un rapport rendu public mardi, le BCNUDH et la Monusco.
24 pages accablant pour les forces de l’ordre et de sécurité qui s'appuie sur des "preuves crédibles" collectées sur le terrain, le BCNUDH y accuse les soldats dont les membres de la Garde républicaine et de la police militaire, d’avoir tué par balle au moins 28 personnes.
Tirer pour tuer
"Au moins 6 personnes ont ainsi été tuées, dont 5 à Matadi et Lubumbashi".
À Boma (Kongo Central), "8 personnes ont été abattues par des balles tirées à bout portant par des militaires des FARDC du régiment de Boma, des Forces navales et de la Garde républicaine venant de Muanda", indique le rapport.
Aucune action en justice
Alors que, selon le rapport, l’armée congolaise avait une "intention délibérée de tirer pour tuer", aucun militaire ou policier n'a été poursuivi pour répondre de ces faits.
Jusqu'ici, aucune action "pour enquêter et poursuivre de manière efficace les auteurs de violations des droits de l’homme commises non seulement en décembre 2016, mais également lors d’incidents antérieurs...", n'a été prise, déplore le Bureau conjoint des Nations unies.
Les manifestants ont aussi tué
Le BCNUDH dénonce aussi des violences perpétrées par des manifestants pendant la même période.
Un policier a été tué à Kinshasa, le 20 décembre.
"À Matadi, le 20 décembre 2016, un militaire aurait été blessé par des manifestants qui avaient réussi à lui ravir sa machette", indique aussi le rapport.
Un rapport partisan
Les autorités, qui ont reçu le document avant sa publication, dénoncent un "rapport partisan" et pointent une "partie de l’opposition" d’être les commanditaires des violations des droits de l’homme décriées.
"Cette opposition a donc planifié les violences en ne laissant rien au hasard : des pillages aux tueries, en passant par les viols et les attaques des symboles de l’État", a dit à la BCNUDH, Marie-Ange Mushobekwa, la ministre des Droits humains.
"Certains leaders de cette opposition ont préparé leurs partisans pour ces sales besognes et leur ont donné un mot d’ordre clair de s’attaquer à la police pour pousser cette dernière à la faute".
(TCfm via www.diaspordc.com)
Follow @DiaspoRDC
Enregistrer un commentaire