Après une vague de répressions, le régime du président Joseph Kabila est confronté un moment crucial.
Le second mandat de M. Kabila est à sa fin le .19 décembre 2016, conformément à la Constitution mais il cherche désespérément un moyen de rester au pouvoir. Juste trois mois avant cette date, la commission électorale devait convoquer la semaine dernière le corps électoral. Au lieu de cela, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a demandé à la Cour constitutionnelle la permission de retarder cette opération électorale. Au motif qu’elle ne pourrait pas à jour les listes électorales avant juillet 2017. La demande de la commission a déclenché des manifestations lundi. Les chiffres de l’opposition ont déclaré plus de 50 personnes tuées par les forces de sécurité dans les perturbations, mis le bilan officiel était 17. Trois partis d’opposition avaient leur siège incendiés après les manifestations.
Ces manifestations sont un signal sur le pressentiment que l’instabilité est davantage probable si M. Kabila continue de traîner les pieds. Depuis que ce vaste pays a obtenu son indépendance de la Belgique en 1960 il n’a pas connu une transition démocratique pacifique du pouvoir. Le cours actuel semble plus prometteur. M. Kabila a pris le pouvoir quand son père a été assassiné en 2001. M. Kabila a appelé à un «dialogue national» pour regarder vers l’avenir, mais les principaux partis d’opposition ont boycotté les pourparlers, ils considèrent ces négociations comme une excuse inventée par M. Kabila pour obtenir le glissement du processus électoral et reporter ainsi son départ. Le temps étant devenu court, il n’est plus possible de mettre à jour les listes électorales pour inclure de nombreux nouveaux jeunes électeurs qui arrivés à l’âge majeur depuis la dernière élection. Dans ce cas, il serait sage de comprendre une sorte de processus démocratique dans lequel
Kabila laisse le temps à un chef de file de transition en attendant qu’un nouveau président soit choisi lors d’une élection, comme certains l’ont suggéré. Mais les chances que cela se produise semblent très minimes.
Human Rights Watch note que, depuis Janvier 2015, les responsables gouvernementaux et les forces de sécurité ont arrêté arbitrairement des militants et des dirigeants de l’opposition, interdit des manifestations de l’opposition à plusieurs reprises, empêché les dirigeants de l’opposition de se déplacer librement. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles sur des manifestants pacifiques et fermé les médias, dont au moins sept restent bloqués. Neuf militants ont été libérés entre le 27 août et le 5 septembre, mais les charges contre la plupart d’entre eux ont pas été abandonnées, et beaucoup d’autres restent derrière les barreaux, dont environ une douzaine de jeunes pro- démocratie militants qui ont été arrêtés à Kinshasa la semaine dernière.
En traînant les pieds, M. Kabila a contraint les Etats-Unis, l’Europe et les Nations Unies à prendre la parole pour appeler à la fin de la violence et du chaos. Kinshasa a besoin d’entendre haut et fort que de nouvelles sanctions seront imposées aux personnes qui violent les droits de l’homme et la démocratie piétinent. La fenêtre d’opportunité se referme rapidement. M. Kabila devrait certainement peser ses options et prendre note que d’autres dirigeants africains ont traité la démocratie comme une bagatelle. Un dernier effort doit être fait pour prévenir la fabrication d’un autre dictateur à vie.
BY EDITORIAL BOARD SEPTEMBER 23
TRADUIT DE L’ANGLAIS
PAR LE POTENTIEL
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