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Le débat sur la .reddition du chef milicien Gédéon Kyungu et d’une centaine de ses miliciens est loin d’être clos. Cette question a été, une fois de plus, évoquée au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) d’hier mercredi 26 octobre à Kinshasa.


A une préoccupation sur l’affaire, le directeur de Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l‘Homme (BCNHD), José Maria Aramaz a répondu en ces termes : «La reddition de Gédéon Kyungu est une bonne nouvelle pour le rétablissement de la paix au Tanganyika.

(..). Mais, nous avons prévenu les autorités (congolaises) de toute tentative d’amnistier ce seigneur de guerre pour tous ses crimes et toutes ses violations graves des droits de l’Homme (perpétrées contre les populations civiles) ».

De son avis, le chef milicien Kyungu Mutanga alias « Gédéon » ne doit pas être « blanchi » d’autant plus que « l’on doit penser à toutes les victimes des exactions de sa milice ».


Abondant dans le même sens, le porte-parole de la Monusco, Félix Prosper Basse, a, de son côté, tenu à préciser que la Mission onusienne n’a pas été impliquée dans le processus de reddition de ce seigneur de guerre. «La Monusco n’a pris part à aucune étape du processus de reddition de Gédéon Kyungu », a-t-il indiqué. Avant de rappeler « Gédéon a été condamné pour ses crimes contre l’humanité, pour lesquelles il a été accusé et il doit en être jugé ».

En juin 2014, Gédéon Kyungu avait exprimé son engagement à se rendre volontairement auprès de la Mission onusienne si elle avait déployé ses éléments à Pweto ou Mitwaba.

La Mission onusienne qui fait, depuis toujours, de l’impunité son cheval de bataille, avait déclaré que ce seigneur de guerre devait savoir qu’il est un criminel. Elle avait, à cet effet, souligné que s’il rendait, Gédéon devait être traduit en justice pour « les nombreux griefs retenus contre lui ».

Les territoires de Mitwaba et de Pweto ainsi que celui de Manono constituent le «triangle de la mort» au Nord de l’ex-Katanga, à la suite des exactions commises par les miliciens Maï-Maï du groupe de Gédéon et les Maï-Maï Bakata Katanga.

Le chef de guerre Kyungu Mutanga s’est rendu, le mardi Il octobre, aux autorités de la province du Haut-Katanga. Il a, à cette occasion, révélé qu’il est « venu répondre à l’appel du chef de l‘Etat qui veut la paix». Le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, a salué l’engagement de ce chef milicien. Le commandant de la 22ème région militaire, le général Philémon Yav, a, pour sa part, déclaré que Gédéon « a déposé les armes » et n’est pas détenu mais « sous surveillance de l’armée ».

Par L.C.

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