Dans son intervention depuis la Commission des droits de l'homme du Congrès américain cet arpès-midi, la chercheuse de Human Rights Watch demande "plus de pressions" au président Kabila, dressant au passage un bilan désastreux de la situation des droits de l'homme RDC.
La chercheuse Senior de Human Rights Watch, Ida Sawyer a demandé, dans son intervention devant la Commission des droits de l’homme du Congrès américain, qui accueille une session spéciale consacrée à la situation de la démocratie et des droits de l’homme en République démocratique du Congo, « plus de pression » de la part des Américains sur le président Kabila et le gouvernement congolais pour le respect de la Constitution.
« Trouver une solution avant le 19 décembre va être difficile, mais il faut plus de pression sur le président Kabila en lui demandant de s’exprimer clairement qu’il ne briguera pas un troisième mandat« , a suggéré Mme Sawyer.
La chercheuse refoulée de la RDC en août dernier par les autorités congolais pour un supposé problème de visa, a par ailleurs dressé un portrait sombre de la situation de la démocratie et des droits de l’homme en RDC.
Ida Sawyer, chercheuse de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), a publié un article le 23 novembre dernier pour demander au président Joseph Kabila de « dire clairement qu’il quittera à l’issu de son mandat pour « calmer » la situation. Tout en reconnaissant que celles prises par les Etats-Unis (en août et en septembre) ont eu un effet « dissuasif« , Mme Sawyer pense que « l’impact pourrait être bien plus important » si les Etats-Unis « ciblaient davantage de hauts responsables du gouvernement et des services de renseignements – et si l’Union européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU prenaient également des mesures. »
Human Rights Watch a en effet publié un rapport en octobre 2016 qui accable les autorités congolaises, mettant en exergue l’implication du Ministre Evariste Boshab et celle de Kalev Mutond, le Chef du Service des renseignements, dans les tueries du 19 et 20 septembre dans la capitale congolaise. Plus de 50 personnes ont été tuées par des forces de l’ordre durant deux journées de manifestation de l’opposition congolais réclamant le départ du président Kabila.
Avec Mme Sawyer, l’Envoyé spécial américain dans la Région des Grands Lacs, Tom Perriello a expliqué que la situation en RDC est « tendue », craignant « le pire si rien n’est fait« . A cette puissante Commission du Congrès des Etats-Unis, Tom Perriello recommande des sanctions individuelles contre des responsables au pouvoir. Selon lui, c’est « le seul moyen pouvant inciter le gouvernement à respecter les droits de l’homme et éviter la crise qui se profile au 19 décembre« .
(politico via www.diaspordc.com)
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