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Les journaux de Kinshasa commentent ce matin le contenu de la conférence de presse du secrétaire général de l’UDPS et la position de ce parti politique de l’opposition sur le dialogue inclusif voulu par la CENCO et d’autres acteurs internationaux.

La Prospérité note qu’au cours de la conférence de presse du mardi 29 novembre, le secrétaire général de l’UDPS affirme que son parti maintient le préavis donné au Président actuel ; mais en même temps, poursuit le journal, les initiatives de la CENCO sont soutenues dans la perspective d’un vrai dialogue qui doit résoudre la crise.

L’UDPS et le Rassemblement martèlent qu’ils sont d’avis que seul un dialogue inclusif mettant face-à-face Kabila et ses alliés du camp Tshatshi d’une part, Tshisekedi et le Rassemblement avec leurs alliés, d’autre part, permettra de trouver une solution consensuelle pour la gestion de la période de transition jusqu’aux élections apaisées, rapporte le quotidien.

Cette voie médiane se trouverait, comme l’indiquait il y a peu la CENCO, dans un mariage de raison entre l’accord conclu à la cité de l’Union africaine et la feuille de route du Rassemblement, fait remarquer le tabloïd. Car, comme l’indique Le Phare, pour l’UDPS, accord politique signé le 18 octobre 2016 par la Majorité présidentielle et un fragment de l’opposition et de la
Société civile, est un « coup d’état constitutionnel ».


Selon l’UDPS, ce deal politique vise un double objectif : permettre au chef de l’état actuel de « traverser, dans un premier temps, l’échéance impérative du 19 décembre 2016, jour prévu de la passation de pouvoir entre un président sortant et un président élu dans le délai constitutionnel » et dans un second temps, « entraîner toutes les autres institutions dans l’illégalité et l’illégitimité afin de créer les conditions de recours à  un référendum en lieu et place des élections », rapporte le journal.

Ce parti ne se reconnaît pas dans cet accord politique qu’il considère comme un document de travail provisoire, à mettre à la table de discussion, au même titre que la «feuille de route du Rassemblement», afin d’en débattre entre le camp de Joseph Kabila et celui d’Etienne Tshisekedi, les deux principaux protagonistes de la crise congolaise.

Pour L’Avenir, les propos tenus par le secrétaire général de l’UDPS sonnent comme un nouveau bras de fer entre André Kimbuta, gouverneur de la ville de Kinshasa et le Rassemblement. L’Hôtel de ville ayant interdit toute manifestation jusqu’à nouvel ordre, note le quotidien, Jean-Marc Kabund-A-Kabund a réitéré l’engagement du Rassemblement, celui d’organiser une activité de « grande envergure » le 19 décembre 2016, en vue d’obtenir le départ de l’actuel Président de la République, élu par le peuple congolais en 2011.

L’autre sujet exploité par la presse kinoise est la marche des élèves de l’Athénée de la Gombe contre la spoliation d’une partie de l’espace de leur école.

Rameaux et branches dans les mains, ces élèves ont battu le pavé toute la matinée d’hier pour protester contre une nouvelle spoliation d’une importante partie de la cour de leur école, partie jouxtant le terrain occupé par les bureaux préfabriqués de l’Inspection générale à l’EPSP, rapporte Le Phare.

Le journal rappelle que l’Institut de la Gombe a déjà été victime plusieurs fois de spoliation de son patrimoine et fait remarquer qu’il a ainsi déjà perdu ce qu’on appelait jadis la cour intérieure des humanités supérieures (terrain réservé à la récréation des élèves de 5ème et 6ème des humanités) pour servir à la construction des édifices privés qui n’ont rien à voir avec l’enseignement. De même, poursuit Le Phare, une partie de la concession de l’école a été cédée à l’ambassade de Turquie qui y a érigé son école dénommée «SAFAK ».

Conscients de leurs droits, constate le tabloïd, les élèves ont méthodiquement démoli la palissade et arraché les chevrons fixés avec ciment dans le sol et ont décidé de descendre au cabinet du
ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et initiation à la nouvelle citoyenneté (EPS/INC) et à l’Hôtel de ville.

L’Agence congolaise de presse (ACP) relève que le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango,  qui avait ses côtés le ministre de l’EPS-INC, a indiqué que ces travaux s’exécutent conformément à un contrat signé entre les gouvernements de la République démocratique du Congo et  de la République de Chine.

« Aux termes de ce contrat, le gouvernement de la Chine prend le terrain de l’inspection générale de l’EPS-INC et, en compensation, il construit un bâtiment administratif sur le terrain de l’ex « Tembe na Tembe », explique André Kimbuta, dont les propos sont relayés par l’ACP.

Selon le gouverneur Kimbuta, une commission regroupant les ministres sortants de l’EPS-INC, des affaires étrangères, des travaux publics, des affaires foncières, le gouverneur de la ville de Kinshasa et l’ambassadeur de Chine en RDC va se réunir pour faire toute la lumière sur cette situation, indique l’agence officielle.

Le gouverneur a indiqué également qu’une enquête est ouverte pour savoir si « quelques mètres de l’espace de l’Institut de la Gombe  ont été vendus » avec la complicité des responsables scolaires, conclut ACP.

(radio okapi via www.diaspordc.com)

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