Le message de facilitation du président Joseph Kabila adressé à Donald Trump, le président américain élu mardi, est largement commenté par les journaux parus jeudi 10 novembre à Kinshasa.
Par le canal de son directeur de cabinet, le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila a envoyé un message de félicitation à son homologue américain Donald Trump, dont l’élection mardi a eu l’effet d’une bombe à travers le monde, rapporte Le Potentiel.
Pour le régime en place à Kinshasa, l’arrivée de Donald Trump semble être une aubaine, commente le quotidien, qui dit se référer à une interview que le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a accordée au site d’actualité Actualité.cd au sujet de cette élection américaine.
Interrogé sur les attentes des autorités congolaises sur la nature des relations que les autorités congolaises comptent entretenir avec la nouvelle administration américaine qui est républicaine, le porte-parole du gouvernement congolais a émis le vœu de voir ces relations « devenir maintenant beaucoup plus respectueuses de la dignité et de la souveraineté de la RDC », rapporte le journal.
Kinshasa fête trop tôt, prévient de son côté Le Phare.
Le quotidien note que les décideurs politiques congolais jubilent, convaincus que Trump va « effacer le tableau » du contentieux préélectoral et des sanctions financières ciblées contre des dignitaires du régime fichés comme responsables du blocage du processus électoral et d’atteintes graves aux droits de l’homme.
Le journal fait cependant remarquer que c’est à la demande du Congrès que l’administration Obama est passée à l’exécution des sanctions financières contre des « Kabilistes » jugés extrémistes, ajoutant que c’est le même Congrès qui venait de demander au locataire de la Maison Blanche d’élargir le cercle des « Kabilistes » à sanctionner.
Le tabloïd précise que lors de la prise de ces sanctions, le congre américain était majoritairement républicain. « Et lorsqu’on se rappelle que ce sont les Républicains qui ont la majorité au sein de cette institution au terme ces élections, on s’aperçoit tout de suite qu’on se fait beaucoup d’illusions à Kinshasa », estime le quotidien dans ses colonnes.
C’est ce que souligne d’ailleurs L’Avenir dans sa livraison de ce jeudi. Commentant l’élection du nouveau président américain, le quotidien prévient qu’un président américain ne vient pas réaliser la politique africaine, mais américaine.
Le confrère conseille aux Africains, les Congolais en particulier, d’éviter une adoration angélique de Donald Trump, au risque d’être une fois de plus déçus.
Le quotidien rappelle que lors de l’élection de Barack Obama en 2008, nombreux étaient lesAfricains qui nourrissaient des attentes démesurées à l’endroit du tout premier dirigeant américain noir. Ils ont finalement été désillusionnés, conclut le journal.
De son coté, Forum des As qui analyse le déroulement de cette élection, estime que l’Amérique a donné une bonne leçon de démocratie au monde entier. Le quotidien fait remarquer que le président sortant Barack Obama qui a ouvertement soutenu Hillary Clinton, n’a pas essayé de tronquer la volonté du peuple exprimée dans les urnes.
Par ailleurs, analyse le quotidien, la victoire de Donald Trump à cette présidentielle, symbolise la soif de changement du peuple américain. Ce vent de changement, poursuit le confrère, affecte déjà le monde entier. Les Britanniques l’ont démontré à l’occasion du Brexit, a-t-il rappelé.
Pour La Prospérité par contre, la victoire de Donal Trump est un saut dans l’inconnu pour le monde au vu du caractère imprévisible de cet homme atypique.
Le quotidien fait par exemple observer que le programme de M. Trump prévoit de raser Haïti de la carte du monde ou encore d’ériger un mur entre le Mexique et les USA, aux frais de Mexico.
Le nouveau président compte également expulser du territoire américain des millions d’immigrés illégaux et empêcher l’entrée des musulmans au pays de l’Oncle Sam, ajoute le quotidien.
Par ailleurs, note le journal, Trump prône le protectionnisme et le repli des Etats-Unis sur soi à l’heure de la mondialisation.
C’est là le saut vers l’inconnu, craint le quotidien, estimant que le nouveau président des Etats-Unis représente un danger matérialisé par le fait qu’il n’a pas de politique étrangère et va naviguer à vue.
(Radio Okapi via www.diaspordc.com)
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