"La Belgique, en concertation étroite avec l'ensemble de ses partenaires, continuera à rester très vigilante à l’égard des responsabilités individuelles", fait savoir l'ancienne puissance coloniale, tout en annonçant "réexaminer" ses relations avec le gouvernement congolais.
Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au Développement Alexander De Croo ont « regretté » que les élections n’aient pas été organisées avant la fin du mandat du président Joseph Kabila, lundi 19 décembre, exprimant leur « profonde préoccupation face à la situation en RDC« .
Les deux ministres belges déplorent en particulier l’absence de prise de mesures de décrispation par les autorités et les nombreuses restrictions imposées aux droits et libertés qui ne contribuent pas à instaurer un climat apaisé. La Belgique appelle à rétablir sans délai la liberté d’expression, de communication, d’association et de manifestation pacifique ainsi que l’indépendance de la justice.
Disant prendre « toute la mesure de la gravité de la situation actuelle », les Ministres Reynders et De Croo appellent tous les acteurs au « sens de l’Etat et à la préservation du caractère pacifique de toute action« .
« La Belgique soutient la poursuite des efforts de la CENCO pour permettre de trouver rapidement une formule de transition et des modalités électorales qui confèrent au gouvernement transitoire suffisamment de légitimité pour faire face à la crise actuelle et aller aux élections« , ont-ils fait savoir.
Malgré les nombreuses tentatives louables de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), aucun accord inclusif n’a hélas pu être trouvé pour permettre l’organisation d’élections à brève échéance et une formule de transition inclusive dans l’esprit de la Constitution. Lundi soir, le président Kabila a procédé à la nomination d’un gouvernement de transition sans le soutien du Rassemblement, la grande coalition des opposants qui négocient avec lui sous l’égide de la CENCO.
« Vu l’absence d’un accord inclusif, les relations entre la Belgique et la République Démocratique du Congo seront dès à présent réexaminées. La plus grande circonspection sera de mise pour tout nouvel engagement avec les autorités en place. Par ailleurs, la Belgique, en concertation étroite avec l’ensemble de ses partenaires, continuera à rester très vigilante à l’égard des responsabilités individuelles dans le cadre des atteintes aux droits de l’homme et de l’obstruction du processus démocratique« , annoncent les ministres Reynders et Alexander De Croo.
(politico via www.diaspordc.com)
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