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L’Assemblée nationale arrivée au terme de son mandat ne pourra plus légiférer légitimément après le 19 du mois en cours à minuit, idem pour le Sénat


A la fin du dialogue conçu, commandité et dirigé par le Togolais Edem Kodjo à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa,   l’effacement du gouvernement national de Matata Ponyo était déjà une certitude décembre.

Point n’est besoin de rappeler à l’opinion nationale et internationale qu’après avoir été officiellement notifié du sort de son équipe de l’exécutif central, le premier ministre sortant avait immédiatement instruit les ministres de préparer des documents ayant trait à la remise et reprise dans leurs ministères respectifs.

Pendant que l’ancienne équipe gouvernementale se dit prête à passer le relais au terme de cette remise et reprise annoncée, le gouvernement dit d’union nationale de la Transition tarde toujours à se former.


Pourquoi cela alors que le compte à rebours a commencé hier jeudi pour indiquer que l’échéance du 19 décembre 2016 est proche.

En parcourant rapidement la Constitution du pays, on constate que la législature en RDC s’étend sur une période de cinq ans.

Tout compte fait, l’Assemblée nationale qui termine sa session de septembre dans 15 jours ne pourra plus siéger pour légiférer sous peine de tomber dans une flagrance illégitimité étant entendu qu’au-delà du 15 décembre 2016, elle sera déjà hors mandat.

Evacuer les incertitudes

La situation du Sénat dont on ne parle pas souvent parce qu’il est toujours à la traine de l’Assemblée nationale n’est pas aussi confortable qu’on le croit. Ayant perdu sa légitimité depuis bien longtemps faute d’élection en vue de son renouvellement, cette structure législative et de contrôle de l’exécutif après l’Assemblée nationale s’attire rarement aussi la sympathie de l’opinion publique qui la trouve bonne à quand à sa production législative et de surcroit , budgétivore.

Mais ce n’est pas tout concernant le mois de décembre 2016 avec ses incertitudes. Qu’en est-il des discussions politiques directes Majorité Présidentielle-Rassemblement des forces politiques et sociales Acquises au changement que la conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) est entrain de négocier avec le pouvoir ?

En effet, considérant que le dialogue politique en octobre dernier à Kinshasa conduit par Edem Kodjo n’avait pas été de nature à mettre un terme à la crise politique qui sévit en RDC depuis de longues années à cause de sa très faible représentativité de la classe socio politique de ce pays, les évêques catholiques sont à l’œuvre depuis plusieurs jours en vue d’obtenir des discussions directes entre le pouvoir et la véritable opposition à celui-ci.

L’objectif des évêques catholiques du Congo par le temps qui court consiste à trouver à vrai dire l’alternative à l’ordre institutionnel actuel menacé de caducité à la veille de la date butoir du 19 décembre déjà en vue.

Ces ministres de l’église universelle réussiront-ils dans cette mission qu’ils qualifient, à raison, de prophétique à bien des égards pour évacuer les incertitudes qui gagnent à présent les couches de la population du pays ? Nous y reviendrons.

Par Bamporiki Chamira

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