Les autorités politico-administratives ont beau affirmer que la journée du 19 décembre sera «une journée ordinaire», mais la réalité les contredit. La psychose autour du 19 décembre est bien réelle. Signe qu’il y a vraiment une psychose, les vols internationaux au départ de l’Europe notamment à destination de la RDC sont quasiment vides.
Un passager qui est arrivé par SN Brussels le mardi 12 décembre a confié à 7/7 CD que l’avion à bord duquel il était, était littéralement vide. La majorité des sièges était inoccupée. Ayant l’habitude de voyager souvent grâce à son métier, notre passager-témoin a dit qu’en cette période à l’approche des fêtes de fin d’année, les avions affichent complet. Car dit-il, la diaspora rentre à cette époque au pays pour passer des moments agréables avec leurs familles. Mais cette fois-ci, les congolais de l’étranger et les investisseurs boudent la destination RDC à cause de la crise politique, dit-il.
En dépit du fait que les autorités s’évertuent à dire que le 19 décembre sera un jour ordinaire, la méfiance est totale, poursuit-il. Pas d’arrivées mais beaucoup des départs. A l’inverse, les expatriés partent pour Brazzaville, où selon des témoins il s’observe une intense activité. Certains congolais fortunés ont aussi choisi d’évacuer leurs familles pour Brazzaville, l’Afrique du Sud, l’Europe ou les États-Unis. La psychose est donc bien réelle alimentée par les déclarations et les actions des protagonistes de la crise congolaise. Suspension du championnat national, couvre-feu à Mbuji-Mayi et les menaces du Général Celestin Kanyama amplifient la psychose. La République est aussi suspendue au discours de Tshisekedi prévu le jeudi 15, date prévue pour la clôture du dialogue facilité par la CENCO (conférence épiscopale nationale du Congo).
Alphonse Muderhwa
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