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Le ministre chargé des relations avec le parlement est l’invité de ’ACTUALITE.CD. Dans cette interview, Bitakwira revient sur la signature de l’accord du 31 décembre 2017 et sur le sort à réservé  au gouvernement Badibanga dont il fait partie.


Quelle critique faites-vous à l’accord du 31 décembre ?

Je suis avec beaucoup d’attention ces discussions. J’encourage la CENCO dans cette démarche. La CENCO nous a prouvé aujourd’hui que les amis du Rassemblement n’ont pas eu besoin du diable. Il y aussi beaucoup de faiblesses dans ces discussions. La première critique c’est le fait que les gens congolais sont politiquement et intellectuellement malhonnêtes de reconnaître les mérites de l’accord du 18 octobre 2016. Quand j’attends qu’on va organiser les élections en décembre 2017 alors que le pays n’a pas de budget. Donc dans 6 mois nous saurons mobiliser des fonds pour organiser les élections ? La deuxième critique est le fait que la CENCO a tendance de confirmer que c’est un jumeau au Rassemblement. Comment voulez-vous que sur trois institutions principales, un seul camp en prend deux et un autre prend un. Des projections utopiques parce qu’elle a veut mobiliser la rue si ce n’est pas fait. Parce que le Rassemblement a menacé de faire parler la rue on le récompense avec la primature et le comité de suivi. Nous allons à notre tour menacé de faire parler la rue pour qu’on nous remette la primature. Il faut que la CENCO reste au milieu du village.


Mais ce sont les politiques qui l’ont décidé et non la CENCO. Elle n’a joué que le rôle de couroi de transmission 

Si ceux qui nous représentent aux discussions y sont pour jouer aux figurants, sans faire voir qu’il y a une nouvelle classe politique,  ils sont aussi du Rassemblement. S’ils ne défendent pas notre cause, ils ne sont plus notre et leurs signatures n’engagent que leur propre personne. Si nos intérêts ne sont pas garanties nous ne connaissons pas cet accord.

Quels sont vos intérêts ?

Nous sommes un groupe des héros qui méritent des médailles. Nous avons fait voir à la face du monde qu’il n’y a que le dialogue qui peut résoudre le problème. Les amis qui ont d’abord occasionné de morts, et si aujourd’hui ces morts ressuscitaient et qu’ils se rendent compte que c’était pour la primature qu’ils sont morts, ils maudiraient ces gens là.

Quelle récompense voudriez-vous ?

D’abord qu’on nous reconnaisse moralement comme étant une nouvelle génération et force politique, plus représentatif d’ailleurs. Et par conséquent il n’aura rien sans nous.

La primature au Rassemblement, donc le gouvernement Badibanga tombe ?

D’abord je refuse la politique de « ôtes toi que je m’y mettes ». Le président de la république connait le poids de chacun parce qu’ici c’est une affaire de leadership politique. Et pour moi, aucun de ceux qui ont incité le peuple dans la rue jusqu’à mourir ne doit exercer une fonction politique sans demander pardon à la république.

On s’attend à la démission du gouvernement Badibanga ?

Non. Je dois d’abord dire que ce que Samy Badibanga a eu ce n’est pas un cadeau mais une récompense de son mérite du dialogue politique. Si la CENCO ne corrige pas ses erreurs d’injustice, cet accord sera un mort né.

Vous ne quittez pas le gouvernement ?

Je crois que je serai parmi les ministres qui resteront le plus longtemps possible. 10 ans comme député national, je suis le meilleur interface politique à mon ministère. Je suis sur que je serai dans le gouvernement à venir.

Le gouvernement Badibanga tombe, et Justin Bitakwra rentre au parlement ?

Il tombe quand ? Il faut éviter de rêver. Il y a encore un chemin important devant nous. Dans les jours qui suivent nous mettons en place notre regroupement politique qui a pris part au dialogue du 18 octobre 2016 pour dire désormais que nous devenons les partenaires importants. Plus rien ne se fera sans nous. La grand-mère dit que même une mouche peut empêcher au roi de consommer sa tasse de lait. Si le Rassemblement pense que nous allons lui laisser nos places, nous seront une mouche dans leur tasse de lait, et ils ne vont rien consommer.

Interview réalisée par Stany Bujakera

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