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Le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme a rendu publique ce mercredi 18 mai sa note mensuelle sur les violations des droits de l’homme commises le mois dernier en RDC : 366 en avril contre 410 en mars dernier. La baisse générale de ces violations cache une réalité plus contrastée. Et notamment en ce qui concerne les violations des droits de l’homme à caractère politique dans un contexte où plusieurs pays de la communauté internationale brandissent la menace de sanctions ciblées. L'ONU tire la sonnette d’alarme, même s’il y a des efforts dans la lutte contre l’impunité.


Sur toute l’année 2015, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme avait recensé 260 violations à caractère politique en RDC. En l’espace de quatre mois en 2016, officiellement une année électorale, il y en a eu 216, dont 47 rien que sur le mois d’avril. Au mois de mai, le chiffre de 2015 pourrait être égalé ou même dépassé, s’inquiète le bureau conjoint.

Autre source d’inquiétude, la recrudescence des exécutions extrajudiciaires commises par les agents de l’Etat : 47 en avril, 104 depuis le début de l’année. Pour rappel, en 2015, il y en avait eu près de 300.

Des éléments des forces sécurité condamnés

Si les forces de sécurité continuent de commettre, selon cette note mensuelle, la majorité des violations qui ont lieu sur le territoire, il y a, dit le bureau conjoint des Nations unies, une source d’espoir et de satisfaction en ce qui concerne la lutte contre l’impunité : 38 militaires et 18 policiers ont été condamnés en avril pour des actes constitutifs de violations des droits de l’homme.

Dernière source d’inquiétude et pas des moindres, la recrudescence des violences sexuelles commises cette fois par les groupes armés : 49 victimes. Pour l’essentiel, elles sont commises par les Raïa Mutomboki au Sud-Kivu et le FRPI en Ituri.

RFI

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