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C’est le 18 octobre 2016 qu’a été signé à la cité de l’Union africaine l’accord politique du dialogue piloté par le Togolais Edem Kodjo. Le sourire garnissait les lèvres des signataires; les uns pour la primature; les autres pour le glissement. Mais, puisque c’était un marché de dupes, 20 jours seulement après la cérémonie auréolée de solennité, la MP et ses acolytes ont violé leur accord, un texte qui ne pouvait pas résister à l’épreuve du temps.


La signature le 18 octobre 2016 à la cité de l’UA de l’accord politique sanctionnant le dialogue supervisé par Edem Kodjo, facilitateur dépêché par Addis-Abeba, n’avait pas tout résolu. Bien au contraire. Le plus dur était à venir. Le premier défi lancé à cet accord était sans conteste la mise en place d’un gouvernement, di d’cc union nationale ». A côté de cette exigence, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) devait donner le gage, suivant le chronogramme fixé dans l’accord, de sa capacité à s’acquitter de sa tâche. Pour l’un ou l’autre, l’accord avait prévu des échéances précises.

LES PREMIÈRES DISTORSIONS

Cependant, dès les premiers jours de l’accord, des signes d’essoufflement ont commencé à surgir. Dans l’opposition, de profondes divergences sont apparues autour de la gestion des ambitions, notamment le portrait-robot du candidat Premier ministre.

Pendant ce temps, dans la MP, le chef de l’Etat, non convaincu de la pertinence de cet accord pour désamorcer la crise, a tendu la main à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) pour une ultime mission de conciliation avec l’aide dure de l’Opposition, notamment le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Dès cet instant, les grandes échéances de l’accord politique de la cité de l’UA ont été mises à mal.

Des échéances qui volent en éclats

C’est aussi le moment de faire le décompte, en prenant en compte le chronogramme des actions convenues dans l’accord du 18 octobre 2016.

Placée au cœur du dispositif, la Céni n’a pas répondu présente à la première échéance reprise dans l’article 14 de ce parchemin contesté par la plupart des acteurs de la crise : « Dans les vingt (20) jours qui suivent la signature du présent accord, la Céni prépare un budget détaillé pour l’ensemble du processus électoral et le soumet au gouvernement ». Les 20 jours accordés à la Céni ont échu le lundi 7 novembre 2016. Pourquoi ne s’est-elle pas pliée à cette exigence ? Motus et bouche cousue. Bien plus, rien de tel n’est signalé au niveau de la Primature où trône encore Matata Ponyo Mapon, Premier ministre. C’est le premier couac.

Le deuxième est à rechercher à l’article 17 point c du même accord qui note que « Il sera procédé dans les 21 jours qui suivent la signature du présent accord à la formation d’un gouvernement d’union nationale… ». En faisant le décompte, cette échéance tombe ce mardi 8 novembre 2016. A cette date, la question traîne encore au niveau du bureau du président de la République.


La flagrance est telle que, dans l’esprit de l’accord politique du 18 octobre, les 7 et 8 novembre 2016 passent pour des piliers qui devraient garantir l’application d’autres dispositions de l’accord. Parce que, ces dates n’ont pas été respectées, l’équilibre de l’accord vole en éclats et il ne reste plus que sa désintégration.

Car, l’on voit mal comment ses signataires peuvent rattraper le temps. Pire, la grande inconnue demeure encore l’appréhension du président de la République.

En chargeant l’Eglise catholique de prendre langue avec les parties qui ont boycotté le dialogue de la cité de l’UA, le chef de l’Etat n’avait-il déjà pas, d’une certaine manière, administré un coup d’estocade à cet accord dont l’application devient une gageure ? En tout état de cause, la suite des événements reste suspendue à l’aboutissement de la démarche de la Cenco. Bref, la nomination d’un nouveau gouvernement n’est pas à l’ordre du jour. En tout cas, pas pour l’instant.

Ainsi, le dépôt par la Céni du budget détaillé du processus électoral prévu au plus tard le 7 novembre 2016, tout comme la nomination d’un gouvernement d’union nationale à la date du 8 novembre 2016, soit 21 après la signature de l’accord politique de la cité de l’UA, sont les premiers signes d’un accord mal ficelé, conclu dabs la légèreté la plus totale entre la MP et ses acolytes. C’est le résultat d’une messe noire concoctée contre le peuple à la cité de l’UA.

« Le présent accord entre en vigueur dès sa signature par les parties prenantes au dialogue politique national inclusif ». Quelle valeur peut-on encore accorder à cette assertion (article 25 de l’accord) ? Voilà qui confirme que l’accord politique de la cité de l’UA a été violé, de la plus belle des manières.

« Chassez le naturel, il revient au galop », prédit un vieil adage. C’est le sort désormais réservé au travail de médiation d’Edem Kodjo.

(Le potentiel via www.diaspordc.com)

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