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Tous les points d’accès à la résidence d’Etienne Tshisekedi sont hermétiquement verrouillés par des éléments de la police. Journalistes et voisins directs sont victimes de cet état des choses qui foule au pied la disposition constitutionnelle garantissant la liberté de mouvements à tous. Comme d’autres leaders du Rassemblement à travers le pays, le président de l’UDPS est en résidence surveillée de fait.


Les mouvements du lider maximo sont surveillés.

Samedi 19 novembre 2016, les allées et venues à la résidence d’Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition ont été interdites. La police justifie cette interdiction, suivant une déclaration de son port&parole « La résidence de Tshisekedi est parmi les endroits à isoler ». Cet isolement décidé par les autorités est qualifié d’illégal puisque ne reposant sur aucune base légale.

On se croirait au lendemain des élections chaotiques de 2011 qui avaient reconduit le président Kabila et sa majorité à la tête du pays. Pour isoler « le président élu », comme il s’était autoproclamé comme tel, les autorités avaient décidé de le confiner dans sa maison, filtrant les visiteurs, dissuadant tous ceux qui, par centaine, venaient quasiment en pèlerinage rendre visite au sphinx et sa famille.

Grand-père et patriarche politique, Tshisekedi incarne les espoirs des millions de jeunes pour qui le régime actuel n’aurait pas fait suffisamment d’efforts pour les sortir des difficultés de la vie. Aucune perspective offerte, des emplois qui disparaissent au lieu de se créer, l’enrichissement sans cause de nombreux dirigeants alors que la majorité est désespérée, … voilà autant de maux qui justifient la confiance placée en un octogénaire par des jeunes qui ont appris son combat par des témoignages d’adultes.


En allant se ressourcer auprès de Tshisekedi, ces désœuvrés sont convaincus de participer à l’amélioration de leurs propres conditions en soutenant le changement de gouvernance. En démocratie, c’est une attente légitime de la part du souverain primaire qui ne cherche que la requalification de son existence ’et de lui offrir des perspectives d’avenir.

En privant à ces pèlerins le droit de se rendre où ils veulent pour se ressourcer spirituellement ou politiquement, le gouvernement a violé leurs droits en même temps que le droit de Tshisekedi.

Le Rassemblement qui parie déjà d’un « état d’urgence » non déclaré dans son communiqué compte tirer toutes les conséquences qui s’imposent.

UNE EXPÉRIENCE À ÉVITER

L’expérience qui a consisté à isoler illégalement un acteur de l’envergure de Tshisekedi fausse le jeu démocratique d’autant plus qu’une frange importante de la population est privée de ses droits. Comment va-t-on continuer à parler de démocratie lorsque des leaders en vue de l’opposition sont muselés, poursuivis pour des infractions politiquement motivées, arrêtés pour avoir eu l’intention de manifester comme les jeunes qui distribuaient des communiqués pour le meeting interdit du samedi 19 novembre 2016.

Cette expérience de l’isolement illégal d’Etienne Tshisekedi de 2012 rééditée en 2016 va porter ombrage à l’éclat de la démocratie congolaise qui bat de l‘aile depuis un temps. Une icône comme Tshisekedi se nourrit des actes de tyrannie comme ceux qui le martyrisent. Son aura montera davantage puisqu’à l’approche de la fin du mandat du président Kabila le 20 décembre, la tension risque de monter d’un cran et cette stratégie pourrait constituer une justification légitime de la colère de ceux qui s’estimeraient brimés et traqués. Gare donc au retour des flammes !

Le Potentiel

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