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Plus de 72  ONG congolaises et 15 ONG  internationales lancent un appel aux Etats-Unis et à l'Union Européenne pour sanctionner des hauts responsables en RDC. 


A dix jours de l’expiration du dernier mandat du président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo, et malgré l’ouverture hier des discussions directes entre la majorité au pouvoir et les opposants, des organisations de défense des droits de l’homme appellent les Etats-Unis et l’Union Européenne à élargir des sanctions contre des hauts responsables congolais, coupables, selon elles, de la répression contre les activistes pro-démocratie, l’opposition politique, les manifestants en grande partie pacifiques.

« L’Union européenne et les États-Unis devraient étendre les sanctions ciblées contre les personnes principalement responsables de la récente répression violente et d’autres violations graves des droits humains en République démocratique du Congo, a déclaré aujourd’hui une coalition de 72 organisations congolaises et 15 organisations internationales de défense des droits humains« , explique cet appelle lancé sur le site de Human Rights Watch.

Ces organisations font également remarquer que le président Kabila n’a « toujours pas pris d’engament clair sur son retrait du pouvoir.

« L’imposition de sanctions ciblées contre de hauts responsables, en particulier avant le 19 décembre, pourrait aider à éloigner la RD Congo du bord du précipice et éviter une plus grande répression violente », a déclaré Me Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ). « Une telle action montrerait que les conséquences ne cesseront de s’accroître pour le gouvernement au fil des jours. »


« Les sanctions ciblées imposées précédemment par les États-Unis contre trois responsables des forces de sécurité sur le devant de la scène des violences contre les manifestants ont eu un effet dissuasif notable et ont ébranlé les personnes impliquées, ont expliqué les organisations », estime Human Rights Watch, qui pense que « les États-Unis devraient imposer des sanctions ciblées contre des représentants de plus haut niveau. »

En octobre, les ministres des affaires étrangères de l’UE ont affirmé que l’Union européenne « utilisera tous les moyens à sa disposition » contre les individus responsables de graves violations des droits humains, qui incitent à la violence ou « feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique ». En novembre, le Parlement européen a adopté une résolution appelant l’Union européenne à infliger rapidement des sanctions ciblées. L’Union européenne doit examiner la situation prévalant en RD Congo et éventuellement adopter des sanctions ciblées lors de la prochaine réunion de son Conseil des affaires étrangères le 12 décembre.

Ces sanctions compteraient, entre autres, des interdictions de voyage, le gel des avoirs et le blocage des comptes bancaires et des transactions financières liés aux individus.

« Le Président Kabila et les fonctionnaires congolais doivent recevoir un message fort leur signalant que la violation des droits des Congolais coûte cher aux personnes responsables », a déclaré Ida Sawyer, chercheuse senior Afrique à Human Rights Watch. « Il est crucial pour la stabilité, l’État de droit et le respect des droits humains fondamentaux en RD Congo et dans l’ensemble de la région d’agir maintenant pour empêcher que la situation en RD Congo ne devienne incontrôlable. »

Avec Human Rights Watch

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