Des magistrats seront jeudi après-midi devant la commission Décrispation. Leur présence, demandée par la Commission Décrispation, doit détailler tous les cas de tous les prisonniers politiques. Me Georges Kapiamba a été choisi pour participer au travail des magistrats et d’apporter les éléments complémentaires aux dossiers de tous les détenus. Il s’agit d’une liste de 150 personnes.
Seulement pendant les débats, il a été exigé que la liste de prisonniers et des exilés politiques soit certifiée par le chef de la délégation du Rassemblement aux travaux. Pour la Majorité, les dossiers de tous les prisonniers seront examinés au cas par cas. Non rétorque le Rassemblement. Pour la plateforme pilotée par Tshisekedi, les 7 figures emblématiques de l’opposition doivent d’abord être libérées et autorisées à regagner le pays (exilés) pendant le dialogue.
Il s’agit de Moise Katumbi, Jean Claude Muyambo, Moise Moni Della, Diomi Ndongala, Antipas Mbusa Nyamwisi, Roger Lumbala et Floribert Anzuluni. Mais à bien scruter les dires de Thambwe Mwamba dans les débats, rien ne démontre que les poursuites contre Katumbi seront abandonnées. Le Garde des sceaux reste dans sa logique. Il prétendrait que la condamnation de Katumbi relève de l’infraction de droit commun.
Il en est de même du cas Diomi accusé et condamné pour viol. Le pouvoir n’est donc pas prêt à céder. Même l’arrivée des magistrats, c’est pour démontrer leur culpabilité. Pour le Rassemblement, ne pas libérer tous les leaders politiques procéde de la mauvaise foi. Et donc, il n’y aura aucune décrispation. A la place de vrais leaders de l’opposition, la Majorité mise sur la libération des militants arrêtés pour leurs opinions et activités politiques. Une manière de prouver la bonne foi. Pas question dit l’opposition. Le Rassemblement prévient le pouvoir que si les 7 figures de proue ne sont pas libérées, il ne s’en prendra qu’à lui-même.
Alphonse Muderhwa
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