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Selon le journal français Le Monde, qui cite plusieurs documents de l'américain Edward Snowden, les services secrets du Royaume-Uni ont mis plusieurs présidents et dirigeants africains sur écoutes en 2009 et 2010, y compris en RDC. Joseph Kabila, mais aussi Moïse Katumbi, l'ANR ou l'armée...


Le Monde, qui dit avoir travaillé directement sur l’intégralité des documents Snowden, confiés par l’ancien agent de la NSA à Glenn Greenwald et Laura Poitras, en collaboration avec le site américain The Intercept, livre une cartographie inédite sur le détail d’une collecte visant vingt pays africains, réalisée par les antennes des services secrets britanniques (GCHQ) entre 2009 et 2010.

Les dizaines de relevés d’interceptions que Le Monde a pu consulter correspondent à un moment particulier du travail des techniciens du GCHQ. Ces rapports font état du succès avec lequel ils sont parvenus à détourner des flux de communications satellitaires et concluent qu’ils peuvent, désormais, passer à la collecte systématique.

L’identité des cibles figure dans les listes de centaines d’interceptions du GCHQ : des chefs d’Etat, des premiers ministres en poste ou ayant quitté le pouvoir, des diplomates, des chefs militaires et du renseignement, des membres de l’opposition et les principaux acteurs de la vie économique et financière de vingt pays africains. C’est la souveraineté politique, économique et stratégique de ces territoires souvent gouvernés par des dirigeants alliés de la Grande-Bretagne qui est ainsi violée.


Citant l’Angola, où le président Edouardo Dos Santos était dans les collimateurs des services britanniques, le journal français affirme que la République démocratique du Congo n’a pas échappé à ces pratiquesviolant les lois internationales en la matière.

Le président Joseph Kabila, ainsi que ses proches conseillers ont été étroitement surveillés par les britanniques, qui n’ont pas hésité à partager leurs informations avec des pays alliés comme les Etats-Unis.

« Kinshasa est également étroitement surveillée. Depuis l’assassinat de son père en janvier 2001, le fils, Joseph Kabila, a pris les rênes de ce géant d’Afrique et semble intriguer les espions britanniques qui visent toutes ses télécommunications ainsi que celles de ses proches conseillers politiques, diplomatiques et militaires« , relate Le Monde dans un article publié ce jeudi 08 décembre sur son site internet.

Outre le président Kabila et ses conseillers au palais présidentiel de Kinshasa,  les Britanniques suivent de près ce qui se trame dans l’est de la République démocratique de Congo (RDC), notamment dans la très riche région de Kivu.

Pour renforcer leur dispositif d’espionnage, les services secrets britanniques ont étendu leur espionnage aux ambassades africaines. « L’ambassadeur du Zimbabwe à Kinshasa, son homologue de RDC à Brasilia, l’ambassade du Soudan à Islamabad, les ambassades du Nigeria à Ankara, Pretoria, Tripoli, Yaoundé, Téhéran ou encore les locaux genevois de la mission du Nigeria auprès de l’ONU« , explique cet article de Joan Tilouine et Simon Piel.

Les dirigeants de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et ceux de l’armée congolaise n’ont pas échappé à ces écoutes.

Le domaine privé des affaires a tout aussi victime de ces pratiques des services britanniques. Outre le vice-ministre des mines, c’est le tout puissant conseiller spécial de Joseph Kabila, Augustin Katumba Mwanke, qui est dans les radars. « Cet homme discret a la haute main sur les contrats miniers et organise ce que la communauté internationale qualifie de +pillage des ressources naturelles + au service du clan au pouvoir », relate Le Monde.

D’autres hommes d’affaires proches de Joseph Kabila figurent parmi les personnalités visées, comme Victor Ngezayo à la tête d’un groupe d’hôtellerie notamment. Politique et affaires vont de pair au Katanga où le populaire gouverneur, Moïse Katumbi, profite de sa position pour orchestrer l’exploitation minière. Proche de Joseph Kabila grâce à qui il a pu constituer sa richesse, M. Katumbi a rallié l’opposition à son maître d’hier qu’il vodrait affronter désormais dans les urnes.

Ces révélations interviennent dans un contexte politique tendu en RDC où le président Joseph Kabila livre un bras de fer avec notamment le Royaume-Uni.

Le lundi dernier, l’Ambassadeur Matthew Rycroft, représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’Organisation des Nations Unies, s’est attaqué, dans des termes les plus durs au président Kabila, lui demandant de respecter la constitution en quittant le pouvoir le 19 décembre, comme l’exige la loi fondamentale.

(politico via www.diaspordc.com)

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