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Raphaël Soriano Katebe Katoto, homme d’affaires et homme politique congolais, exilé en Europe, est l’invité de Patient Ligodi. Très présent au Dialogue inter-congolais à Sun City (Afrique du Sud), cheville ouvrière du Conclave du Rassemblement à Genval, l’ancien sénateur a suivi avec une attention particulière les discussions directes autour de la CENCO.

Le Rassemblement de l’Opposition dont vous êtes membres a signé l’Accord du 31 Décembre 2016. Etes-vous satisfaits de son contenu ?



C’est une bonne chose vu que les nations unies viennent d’encourager cet accord. C’est une bonne chose. Je crois maintenant nous devons aller de l’avant. L’accord doit absolument se mettre en application pour sauver le pays et préparer les élections fiables et crédibles.

Croyez-vous que la tenue des élections aura lieu en 2017?

Le mot accord veut dire contrat. Donc il y a  un contrat qui a été signé entre les parties. Et selon ce contrat, les élections auront lieu à la fin de cette année. C’est le contrat ! Si toutes les parties s’engagent à respecter leurs signatures, je ne vois pas où serait le problème. C’est réalisable.

Quel est votre point de vue à propos de la MP qui dénonce la non-inclusivité de cet accord ?

Je ne donne aucune importance à tout cela parce que l’accord. Il est signé. Un point, c’est tout. Donc il faut maintenant veiller à l’application de cet accord au lieu de distraire des gens sur l’inclusisvité ou la non-inclusivité de cet accord. Le peuple congolais veut maintenant la paix. Donc il faut privilégier l’intérêt de la nation. Il faut mettre de côté le conflit

Et que dire du MLC qui réclame le comité de suivi car il estime que vous ne pouvez pas en même temps diriger le gouvernement et gérer l’institution de suivi de l’accord ?

C’est du temps perdu. Nous n’allons pas faire un procès sur un accord qui a déjà été discuté pendant des semaines avant d’être conclu. S’il y a des remarques il fallait les faire avant la signature. Pas après la signature. Il n’y a plus à revenir sur ce qui est déjà fait. Toutes les discussions il fallait les faire avant la clôture de ce dialogue. Et la CENCO est là. On ne peut prendre le peuple en otage. L’accord est signé et approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Moise Katumbi qui dit avoir marginalisé son cas pour privilégier la signature de l’accord. N’est-ce pas un signe de faiblesse ?

Pas du tout. C’est plutôt le contraire. Mon frère a compris le sens de l’intérêt de la nation. Il a choisi de mettre ses intérêts à coté pour privilégier ceux de la Nation, et c’est honorable, je le félicite. Il s’est dit je ne vais pas bloquer 80 millions de gens à cause de mes problèmes. Il est évidement innocent, mais il a préféré ne pas bloquer la signature de l’accord. C’est un acte d’homme d’Etat.

Quel est son état de santé actuellement ?

Oui il s’est rétabli. Il a suivi des soins médicaux Il a passé plusieurs contrôles. Sa convalescence a été rapide donc grâce à Dieu il se porte bien.

Mais comment avez-vous signé un accord alors que certains de vos cadres sont poursuivis par la justice, notamment Kyungu et Diongo ?

Nous sommes conscients. Tous ces cas ne participent pas à l’apaisement de la situation politique et c’est malheureux. Normalement dans la situation actuelle ce genre des choses ne devraient pas se reproduire parce que l’apaisement du climat politique que nous cherchons ce n’est pas ça.

Que comptez-vous faire alors ?

Il y a deux choses. Il y a la démarche politique qui vise à sortir le pays de l’impasse politique. Il y a les cas de membres que nous suivons de près. Comme c’est au niveau de la justice, nous le suivons de près en souhaitant que les droits soient respectés.

Vous qui avez pris part aux travaux de Genval, dites-nous quel est l’Etat de votre plateforme Rassemblement actuellement ?

Le Rassemblement se porte très bien. Il a résisté aux vents et marées. Nous traversons une période turbulente, une période sensible. Nous devons tenir bon. Comme dans toutes les organisations, nous pouvons rencontrer des problèmes. Le Rassemblement se porte très bien.

Et si vous pouviez vous adresser au président Kabila, que diriez-vous ?

Je dirai à Kabila que l’accord a été signé et il faudra maintenant faire tout pour sa mise en application. Parce que le Congo de demain dépendra de la transition d’aujourd’hui.
Je fais appel à toute la nation. Il faut se concentrer sur l’avenir du pays et de s’impliquer sérieusement dans ce processus. Que cet accord soit respecté par tous et qu’il y ait une transition valable qui pourra nous emmener à des élections sérieuses, fiables, transparentes. C’est mon grand souhait. Le respect de cet accord emmènera la paix. Pour moi, le plus important, c’est le peuple.

Interview réalisée par Patient LIGODI

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