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Bienvenue dans l’enfer de la capitale rd-congolaise. Kinshasa reflète aujourd’hui l’image d’une ville abandonnée. Derrière la situation politique agitée, se dessine un horizon sombre de gestion de la capitale. Impossible de s’imaginer que cette mégapole de plus de dix millions d’âmes est dirigée. 


Aux immondices qui polluent l’air dans différents quartiers, il faut ajouter des routes terreuses, boueuses qui empêchent la bonne circulation des véhicules. Le centre ville ressemble à une bourgade. Aucune rue propre! Que des routes défoncées et inondées par des eaux. On croirait que la commune de la Gombe est serpentée par une grande rivière. Partout où on passe, on trouve des eaux stagnantes. Le cas le plus frappant est l’avenue Colonel Ebeya où se trouve la mairie. « Apparemment, cet état ne gêne personne même pas le gouverneur », s’exclame un chauffeur taxi. Des flaques d’eau se sont transformées en cours d’eau ou en lacs sans poissons. Aucune réaction du « Haut sommet  » sobriquet du gouv André Kimbuta aux cris de détresse de ses administrés. Les conducteurs non avertis s’embourbent dans les eaux usées. Leurs véhicules, souvent, en sortent endommagés. Des nids de poule pullulent partout. Conséquence, ils créent des embouteillages monstres et il vous faut donc, des heures pour arriver à sa destination. Un trou géant a avalé vendredi 06 janvier un véhicule devant l’immeuble Botour ( Photo). 


Les passants ont assisté, impuissants, à cette scène horrible. Aucun secours n’était venu. Pire encore, aux côtés de ces eaux usées, se développent des gargottes surtout au marché central. Les règles d’hygiène sont le cadet de soucis de maîtres des lieux. Parfois, on y entre nez fermé à cause de l’odeur nauséabonde. Pour Osée Kalume, 32 ans, propriétaire d’un étal des produits cosmétiques, situé sur la grande avenue Bokasa qui coupe en deux le marché central, l’essentiel, c’est de manger et s’en aller oubliant les conséquences sur sa santé quand on mange dans un tel environnement. Le chantier « infrastructures » peine à laisser ses marques. Malgré les routes modernisées à coups de millions de dollars dans la capitale, les routes dites « secondaires » sont restées dans un état de délabrement très avancé. Personne n’y pense. « Les invités de marque ne passent pas par ici », se désole un vendeur à la criée des cartes prépayées. Ils empruntent les grands boulevards a

ux dimensions autoroutesques. Difficile qu’on accorde une quelconque importance. D’ailleurs, elles relèvent de la ville et non de l’exécutif central. Malheureusement, le gouv est ailleurs. Seule sa survie politique et celle de sa famille politique comptent en ce moment. A l’approche des élections, Kimbuta se bat comme il peut. Objectif, se maintenir au pouvoir. La population blasée se tourne déjà vers les élections. On pressent qu’elle réserve une belle promesse aux députés provinciaux de Kin. Ils seront, pour la plupart, sanctionnés. La sanction ne va pas épargner non plus les responsables de l’exécutif provincial, jugés coupables d’avoir terni l’image de Kin la belle.

Alphonse Muderhwa

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