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Dans une interview très offensive accordée à la Libre, l'opposant congolais menace le Pouvoir qu'il soupçonne de vouloir organiser un référendum.


Nous sommes au troisième mois sans que ne soit appliqué l’accord de la Saint Sylvestre, un consensus trouvé entre le Pouvoir et l’Opposition, le 31 décembre dernier, et qui permet au président Joseph Kabila de rester en place, tout en partageant la gestion du pays avec les opposants, pour une organisation des élections en décembre 2017.

Dans une interview dimanche 0 notre source, le Porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu Liongo justifie de son côté ce blocage par l’éclatement du Rassemblement en trois courants et le manque d’un leadership unique qui prive à sa famille politique d’interlocuteur valable, dans les discussions sur les arrangements particuliers suspendus depuis fin janvier de l’an courant.

« C’est l’UDPS et le Rassemblement qui n’ont pas un Président du Conseil des Sages qui bloquent l’accord. La Majorité est prête mais nous n’avons pas de partenaire de discussion. Le Rassemblement se décline actuellement en 3 courants et est incapable de se présenter dans les discussions en un front face à la MP« , explique l’Ambassadeur André Atundu.


Moïse Katumbi lui a rétorqué le même jour, accusant ouvertement le pouvoir de chercher plus tôt à organiser un référendum.

« Vous savez, aujourd’hui, on sait ce que trame le clan Kabila. Lors de la réouverture de la session parlementaire, certains députés ont été chargés de lancer un projet pour l’organisation d’un référendum. Ce qui est explicitement interdit dans l’accord de la saint-Sylvestre. Cela indique donc clairement que la majorité ne veut pas appliquer ce texte et veut passer en force. On n’est pas dupe », révèle l’opposant congolais dans une interview accordée au média belge La Libre. 

Offensif comme jamais, l’ancien gouverneur du Katanga fait savoir que les opposants allaient demander « une date butoir » pour l’application de cet accord soutenu par la Communauté internationale et l’Union Europe qui, dans un long communiqué, a menacé la semaine dernière les autorités congolaises des nouvelles sanctions.

« On ne veut pas le chaos dans le pays mais Kabila et les siens nous y emmènent tout droit. Nous, si vous voulez bien regarder toutes les négociations de ces derniers mois, vous constaterez qu’on a tout fait pour éviter ce chaos, pour éviter la confrontation. On n’est pas des demandeurs d’emploi qui se sont assis à la table des négociations pour décrocher un job. On veut sauver le peuple congolais. On ne va pas se laisser balader par le président, on va se réunir avec le Rassemblement et on va fixer une date butoir à la majorité présidentielle pour l’application de l’accord de la saint-Sylvestre », tonne Moïse Katumbi. 

A la question de savoir ce qu’allait faire les opposants si l’accord n’était finalement pas mise en place, l’ancien cadre de la Majorité Présidentielle brandit l’article 64 de la Constitution: On appellera le peuple congolais à barrer la route à ces gens et à leur projet. On demandera l’application de l’article 64 de la Constitution qui dit que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution. Plus aucun élu n’est légitime dans notre pays puisque tous les délais pour le renouvellement des fonctions électives ont été largement dépassés, nous sommes donc bien dans ce scénario décrit par l’article 64. Mais nous demanderons que ce mouvement se fasse pacifiquement. Il y a déjà eu beaucoup trop de Congolais qui ont été tués par ce pouvoir. »

(politico.cd via www.diaspordc.com)

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