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Depuis le début des opérations d’enrôlement en juillet 2016, les femmes s’enrôlent de moins en moins dans les différentes provinces. Le président De la Ceni, Corneille Nangaa attribue cette situation à beaucoup de facteurs spécifiques à chaque province.


Il a cependant noté une nette amélioration quant à la participation des femmes aux opérations d’enrôlement avec  49% déjà enrôlées contre 51% d’hommes.

Nangaa a aussi regretté la crise politique actuelle qui, d’après lui, ne favorise pas les évaluations du processus avec les institutions de la transition.

Comment évaluez-vous l’enrôlement des femmes par rapport aux précédentes périodes électorales ?

« Nous projetons enrôler entre 41 à 45 millions d’électeurs. À ce jour nous en avons enrôlé plus de 18.500 dont 49% de femmes contre 51% d’hommes. Il y a une nette amélioration par rapport aux statiques précédentes. Dès-lors que celles-ci donnaient une proportion de 44% de femmes contre 56% d’hommes. Mais il y a encore des efforts à réaliser pour augmenter la participation des femmes. D’autant qu’en 2005 et 2006, le rapport faisait état de 51% de femmes contre 49% des hommes ».


Mais qu’est-ce qui fait que les femmes participent de moins en moins ?

« Il y a beaucoup de facteurs qui justifient cela. Au Nord-Ubangi nous  étions à la période des récoltes. Et pendant cette période ce sont les mamans qui sont les plus actives en la matière. D’autres facteurs sont logistiques. Les femmes n’arrivaient pas à se bousculer lorsqu’il y avait engouement dans le centre d’inscription. Elles préfèrent se retirer. A ce sujet, nous avons pris des dispositions dont la mise en place des files dans le centre d’inscription. Une pour les femmes et l’autre pour les hommes. Nous avions aussi décidé d’enrôler tous les dimanches  les femmes avant de poursuivre avec les hommes ».

Quelle est la conséquence du faible taux d’enrôlement des femmes ?

« Le lien entre le taux d’enrôlement des femmes et le nombre des candidats féminins n’est pas vraiment direct comme on l’imagine. Il y a beaucoup de femmes enrôlées mais cela n’a aucun impact sur le nombre de candidatures féminines. Ceci est une question dépende des états majeurs des femmes politiques. Je ne pense qu’il y ait un rapport entre les deux ».

Quel est le mot d’ordre que vous pouvez adresser par rapport à l’enrôlement des femmes ?

« Il faut une mobilisation des femmes. Il faut les encourager pour qu’elles se préparent aux élections. Surtout au niveau des partis politiques pour avoir des femmes candidates ».

La crise actuelle impacte également la révision du fichier électoral ?

« Quelle que soit la crise nous sommes en train d’avancer. Et ça c’est une bonne chose. Parce que l’objectif des politiciens c’est d’arriver aux élections. Et pour y arriver le préalable c’est l’enrôlement d’abord. Nous sommes donc dans le bon. On résout le problème lié à ce problème. Mais entre-temps la crise nous paralyse aussi. Il y a des évaluations qu’on devrait réaliser avec les institutions de la transition qui auraient dû déjà être faites il y a longtemps si l’accord était mis en œuvre ».

Interview réalisée par Patient Ligodi

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