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Le Bureau britannique de la lutte contre la fraude (OFS) enquête sur le milliardaire israélien Dan Gertler et quatre ex-dirigeants de la Eurasian Natural Resources Corp dans le cadre de son enquête de trois ans sur l'acquisition par la société kazakhe de projets miniers de cuivre et de...



Le Serious Fraud Office (OFS) a demandé aux autorités congolaises de fournir des dossiers bancaires et commerciaux concernant quatre entreprises enregistrées en RDC dans le cadre de son enquête sur ENRC et neuf personnes. Il s’agit de l’ex-PDG Felix Vulis; de l‘ancien chef de son unité de l’Afrique, Victor Hanna; des deux autres cadres de l’ENRC;  y compris Gertler et deux de ses associés, selon une lettre de l’OFS au gouvernement congolais, révèle Bloomberg.com

Les enquêtent de l’OFS portent sur trois ensembles de transactions à travers lequel ENRC, cotée à la Bourse de Londres, a acquis cinq projets miniers en République démocratique du Congo entre 2010 et 2012. Les prix ont peut – être violé les lois du Royaume – Uni , y compris la loi de 2010 sur la corruption et la Loi sur la fraude 2006, pour lesquels les infractions individuelles portent des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ou une amende illimitée, a annoncé l’agence antifraude dans la lettre du 2 septembre, dont Bloomberg a eu connaissance.

L’OFS examine spécifiquement l’achat par Dan Gertler des mines Kolwezi Tailings, Frontier et Lonshi initialement exploitées par First Quantum Minerals Ltd., basée à Vancouver, et deux autres entreprises enregistrées aux Îles Vierges britanniques avec des permis miniers dans l’ex-province du Katanga. Dans chaque cas, la transaction a été complétée par l’achat d’actions de sociétés enregistrées dans les îles Vierges britanniques, ou dans un cas à Hong Kong.

Voici les détails des trois affaires que l’OFS étudie:

* Achats ENRC 2010 et 2012 des projets Kolwezi Tailings, Lonshi et Frontier. 40 millions de dollars en espèces ont été retirés d’un compte bancaire contrôlé par l’ENRC au en RDC dans six transactions entre octobre 2010 et février 2011 après l’acquisition, par M. Gertler, d’une participation dans le projet Kolwezi Tailings en août 2010, a déclaré l’OFS. Les explications fournies par ENRC pour justifier ces six retraits d’espèces étaient contradictoires et la documentation fournie par la société était soit produite après les retraits ou faussee. En outre, l’OFS a déclaré qu’en 2012, les structures offshore ont été intentionnellement utilisées pour masquer la propriété bénéficiaire lors de l’achat de Lonshi et Frontier par ENRC, ce qui peut avoir entraîné des actes de corruption.



* Achat de la société congolaise Dezita Investments SPRL par ENRC en juillet 2011. Hanna a fourni de fausses informations au conseil sur la valeur des réserves de cuivre et de cobalt contrôlées par Dezita dans une conspiration potentielle à laquelle Vulis aurait été complice, a déclaré l’OFS.  « L’OFS croit que plusieurs suspects ont commis une fraude par fausse identification en représentant malhonnêtement Dezita, un atout précieux basé sur des données pour un actif entièrement différent », dit-il. Pour acquérir Dezita, ENRC a ensuite acheté sa société mère enregistrée aux BVI, Legacy Industries Ltd. 

* L’acquisition par ENRC de 50% d’un projet de cuivre et de cobalt nommé Societe Miniere de Kabolela & Kipese SPRL de la Gecamines par l’entremise d’une entreprise contrôlée par Dan Gertler, Emerald Star Enterprises Ltd. ENRC était déjà propriétaire de l’autre moitié du projet. Plutôt que d’exercer son droit de premier refus d’acheter la participation du gouvernement, elle a payé à l’entreprise Gertler 25 millions de dollars pour une option d’achat des 50% restants de SMKK et a achevé l’acquisition six mois plus tard en versant 50 millions de dollars supplémentaires. Dans l’intervalle, Emerald Star avait acquis la participation de Gecamines pour 15 millions de dollars, selon l’accord de vente publié par le ministère des Mines du Congo, un bénéfice de 500 pour cent pour M. Gertler. 

Gertler, un proche de Kabila

Dan Gertler a bâti sa fortune, estimée à 1,26 milliard de dollars par le magazine Forbes en 2015, sur un coup de poker. Petit-fils d’un diamantaire, il a débarqué en 1997, à l’âge de 23 ans, à Kinshasa, capitale d’un pays alors en guerre et dirigé pour quelques mois encore par Mobutu Sese Seko. Le chef rebelle Laurent Désiré Kabila a besoin d’argent et d’armes pourlancer l’assaut sur la capitale. Le jeune Israélien lorgne les gisements de diamants de l’est du pays. Les deux hommes s’entendent. « Dan » lève 20 millions de dollars pour financer la rébellion. En échange, il obtient de Laurent Désiré Kabila, devenu président, un quasi-monopole sur les diamants.

A la mort du « Vieux », assassiné au janvier 2001 par l’un de ses gardes, c’est son fils, Joseph Kabila, alors âgé de 30 ans, qui prend le pouvoir. Dan Gertler courtise ce jeune président taiseux et inexpérimenté qu’il a croisé sur la ligne de front au Katanga lors de la seconde guerre en RDC (1998-2003). L’homme d’affaire israélien devient son émissaire spécial avec mission de lui négocier le soutien des Etats-Unis. Il lui aurait aussi mis à disposition son jet privé.

De fait, leur amitié semble perdurer au-delà de la rupture brutale du monopole sur le diamant cette année 2001. Dan Gertler est même invité au mariage de Joseph Kabila cinq ans plus tard. Il se rapproche surtout du plus proche conseiller du président : Augustin Katumba Mwanke. L’homme a la haute main sur la gestion des matières première congolaise. Au début des années 2000, c’est lui qui remet à Dan Gertler les clés du coffre de la RDC

(politico via www.diaspordc.com)

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