Le calme est revenu à Tshikapa après des combats entre les forces de l’ordre et des hommes présentés comme fidèles au défunt chef coutumier Kamwina Nsapu. Le bilan officiel fait étant d’une trentaine des miliciens tués et une dizaine capturée. D’après la société civile locale le bilan du côté des civils est plus lourd, mais aucune estimation n’était disponible au soir du dimanche 4 décembre 2016.
D’après le vice-gouverneur Hubert Ndingo Mvula il s’agissait d’une « manifestation ethno-tribalo politique »
« Les choses sont mal présentées par ceux qui veulent déformer la vérité, Ce ne sont pas les gens de Kamuena N’sapu, des manifestations que nous avons connu dans la ville de Tshikapa aujourd’hui peuvent être qualifiées de manifestations, ethno-tribalo politique. l y a une organisation appelée Lubanswana qui depuis un certain temps prépare un complot pour attaquer les institutions de l’Etat par rapport aux ultimatum qu’il donne tout le temps, le 19 décembre, le 19 décembre. Ils ont voulu récupérer la situation d’un conflit de pouvoir coutumier dans un groupement de Balubakasanga ou effectivement il y a eu un chef de groupement Mbao Kanka qui est de la famille de Kamwina Nsapu, » a dit le vice-gouverneur à ACTUALITE.CD qui déplorait le fait certains policiers aient rejoint le camp des miliciens.
« Tous les policiers de l’espace Lubanswana sont allés dans l’autre camp avec les armes et les manifestants sont venus ils étaient aussi armés, alors cet affrontement a fait qu’il y ait des morts mais la situation est calme pour l’instant, » a-t-il ajouté.
Pour la société civile locale, il s’agissait bien des hommes de Kamwina Nsapu.
Témoignage de Philomène Muanda, présidente de la société civile de Tshikapa, dimanche à midi.
« Ça ne va pas. Je suis hors de chez moi enfermée dans une maison. C’est depuis hier vers 20 heures que les militaires venus de Kinshasa et ceux d’ici s’affrontent avec les miliciens. Il y a eu un fort affrontement. Il y a des morts même du côté des forces de l’ordre. Il n’y a pas de circulation (…). Il n’y a aucun moyen d’établir un bilan actuellement. Des familles pleurent. Il faut attendre au moins deux heures. Les militaires ne laissent pas les gens circuler. Il y a eu des gens qui étaient sortis pour aller se soulager, ils ont tiré sur eux. Il y a eu plusieurs morts (…). Il y a toujours des tirs. Je vois à travers la fenêtre. Il n’y a pas de passage. Certains militaires fuient avec leurs armes et d’autres lancent des roquettes. »
Les affrontements ont débuté le vendredi et ont été plus violents le dimanche au centre-ville.
(Actualité.cd via www.diaspordc.com)
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