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Christian Mwando a salué  la signature de l’accord du centre interdiocésain entre la Majorité et l’opposition. Dans une interview accordée  ce lundi 2 janvier 2017, le député national élu de Lubumbashi a qualifié ce compris d’inclusif et appelé le Front pour le respect de la constitution à mettre un peu d’eau dans son vin afin de revenir au bon sentiment. Mwando a également invité Samy Badibanga à démissionner.



Le FRC  et certains opposants n’ont pas signé cet accord, pensez-vous que cet accord est vraiment inclusif ?

Bien sûr que cet accord est totalement inclusif. Le chef de fil de l’opposition ayant pris part au dialogue, Vital Kamerhe a signé cet accord. Nous considérons qu’il représente cette frange de l’opposition.  Le Front pour le respect de la Constitution a participé à tous les débats jusqu’à la fin. Ils ne sont pas fondamentalement opposés à cet accord. Ils ont tous participé et contribué à l’élaboration de cet accord. Donc cet accord est totalement inclusif.

Pour le FRC, il ne fallait pas maintenir Joseph Kabila au pouvoir alors que ceux qui ont signé cet accord le lui permettent …

Il faut dire qu’il y a une contradiction au niveau du Front pour le respect de la Constitution dans la mesure où elle demande de présider le comité de suivi de l’accord. Or pour présider le comité de suivi, il faut être d’accord avec le contenu de l’accord. Donc le FRC est d’accord avec ce qui a été décidé parce qu’elle a été partie prenante aux discussions. Lorsqu’on va dans une discussion, on ne peut pas sortir avec ce qu’on a préparé soi-même. On doit toujours lâcher du leste. Il y a des avancées significatives, notamment l’engagement du président Joseph Kabila de ne pas se représenter, le fait que le délai pour l’organisation des élections soit clairement établi et écourté. Si on voulait que Kabila puisse quitter la présidence, il fallait s’attendre à une résistance. Or  sur le plan interne, les évêques ont demandé qu’on mette de l’eau dans le vin pour éviter l’affrontement qui devrait avoir lieu si chacun avait maintenu sa position. En toute simplicité nous demandons au Front pour le respect de la Constitution de revenir au bon sens et de ne pas s’accrocher au besoin d’avoir un poste quelconque pour pouvoir participer à l’exécution de cet accord. Nous avons besoin de tout le monde.

Qu’en est-il de la commission mixte mise en place pour appliquer l’accord ?

On va s’attendre à ce que cette commission mixte fassent des annexes au rapport  ou des arrangements particuliers qui vont déterminer en détail pour tous les points mis dans l’accord comment cela doit se faire.

Quand est ce que le nouveau Gouvernement sera mis en place ?

Je pense qu’il appartient à la MP et à Samy Badibanga lui-même de par l’élégance politique de pouvoir démissionner. Dès lors qu’il a été décidé que le poste du premier ministre revient au Rassemblement, il est évident que Samy Badibanga devait se mettre en mode démission pour expédier les affaires courantes jusqu’à la nomination du gouvernement de transition.

Cet accord ne viole-t-elle pas la Constitution quand on sait que la primature revient pas au Rassemblement qui n’a pas d’assises majoritaire au parlement ?

On ne sort pas complètement de la constitution parce qu’il s’agit de mesures transitoires. On s’est retrouvé dans une situation de crise délibérément orchestrée par la MP pour se maintenir au pouvoir. Face à cette crise on avait deux solutions : soit la possibilité d’affrontement soit la possibilité de prendre de mesures transitoires qui permettent d’organiser les élections dans un délai bref. Au parlement, sur base de cet accord il y aura une majorité parlementaire qui va se dégager. Cette majorité sera différente de la majorité actuelle et de l’opposition au parlement. Donc il y aura une sorte de coalition parlementaire qui va permettre la mise en place un gouvernement. Le parlement n’aura plus tellement d’autres matières à traiter si ce n’est les matières liées aux élections.

Et si au 31 décembre 2017 les élections ne sont pas organisées ?

Il faudra en ce moment là soit passer à l’application de l’article 64 soit constater la crise et en ce moment là je pense que ça serait une catastrophe. Nous mettrons tout en œuvre pour que cela n’arrive pas.

Interview réalisée par Rachel Kitsita

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