Les appels et les emails du président Joseph Kabila et de tout son entourage étaient soumis à une surveillance intensive par les services secrets britanniques, annonce le journal Le Monde. Lambert Mende dénonce ces actes et parles "d'ingérences graves".
Selon des relevés d’interceptions des 13 et 22 janvier, des 12 et 23 février, et du 12 décembre 2009, extraits par Le Monde, en collaboration avec le site The Intercept, des archives de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden confiées à Glenn Greenwald et Laura Poitras, le numéro de mobile du président Jospeh Kabila figure sur les listes des écoutes des services secrets du Royaume-Uni, de même que son adresse e-mail. On retrouve aussi les courriels, lignes fixes et mobiles de son conseiller spécial et confident, Augustin Katumba Mwanke, de son conseiller politique, Marcellin Cishambo, de son conseiller militaire, le général Denis Kalume Numbi. Toutes les communications de la présidence sont espionnées, tout comme ceux du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya.
Dans ce système de surveillance, le numéro du président Kabila était classé « priorité 4 ».
Joint au téléphone par le média français, Lambert Mende, ministre congolais des médias et de la communication, également Porte-parole du gouvernement fustige ces pratiques du gouvernement britannique, qualifiant ces actes d’« hostilités inacceptables ». Et d’ajouter : « La RDC a été victime de ces ingérences dès son indépendance avec l’assassinat de Patrice Lumumba [le 17 janvier 1961] par des agents étrangers. Voilà ce que cela me rappelle.
Par ailleurs, un proche conseiller du président, toujours cité par Le Monde, affirme que « le chef de l’Etat a changé de numéro de portable récemment ».
(politico via www.diaspordc.com)
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